30 décembre 2005

 

NEWS… DERNIERES … NEWS… DERNIERES …

ACTUALITÉ :

La FNAS-FORCE OUVRIERE poursuivra en 2006 avec la même volonté et la même détermination dans la défense de nos droits de salariés, chômeurs et retraités du secteur de l’Action sociale et médicosociale..

Nous vous souhaitons à toutes et à tous, la meilleure année possible.

CHOMAGE :

Pour FO, au delà des insuffisances de l’analyse des chiffres mensuels médiatisés le 30 décembre 2005, se dégagent trois tendances dans l’évolution du chômage:
- un contrôle renforcé de l’ANPE aboutissant à une augmentation des radiations pour absence de contrôle (+ 15%/an) ;
- un effet démographique généré par le départ anticipé en retraite des salariés ayant effectué des carrières longues (+ 150 000 en 2005) ;
- le résultat de la politique des emplois aidés du plan de cohésion sociale, notamment par la conclusion des CA (contrat d’avenir) et des CAE (contrats d’accompagnement vers l’emploi).

Tout ceci, pour FO, reste cependant marqué du sceau de l’emploi précaire, avec l’observation des premiers effets de substitution du CNE sur les CDD, voire les CDI.

FO note, au passage, que par un accord du 6 octobre 2005, le patronat a imposé une surcotisation ASSEDIC de 3,60% aux collectivités locales embauchant des CA et des CAE, exigeant ainsi des autres ce qu’il refuse pour lui-même.

Au total, FO continue de souligner l’insuffisance de croissance pour développer l’emploi dans le secteur marchand.

La nécessité de soutenir l’activité par le pouvoir d’achat, et donc de provoquer de vraies négociations salariales, demeure.

Malgré les apparences, la précarité continue de plus en plus.
Et combien de chômeurs longue durée sont passés au RMI, disparaissant ainsi des statistiques de M. Villepin ?


SERVICES À LA PERSONNE :

L’agence nationale des services à la personne (ANSP), par la loi de juillet 2005 visant le développement des services à la personne, a été installée le 18 octobre dernier. Elle devient l’interlocuteur pilote en matière de services à la personne.

Les principales activités qui en relèvent sont des emplois d’aide au maintien à domicile, de garde malade, d’aide pour personnes âgées, de soutien scolaire et de garde d’enfant. (Les particuliers ayant recours aux salariés à domicile représentaient, en 2004, 1,7 millions de ménages).

A ce titre, elle est chargée d’assurer le développement du chèque emploi service universel (CESU) et le titre emploi-service (TES).

L’ANSP acquiert un rôle d’information auprès des particuliers, des salariés, des employeurs et des administrations concernant les règles applicables au secteur des services à la personne.

L’ANSP devra également veiller à la qualité des services rendus aux personnes, suivre statistiquement l’évolution de l’emploi dans le secteur et impulser la négociation collective avec les partenaires sociaux et les acteurs du secteur.

Encore faudrait-il qu’elle soit convoquée pour qu’elle soit réunie et pour qu’elle exprime ses avis !!

CDD SÉNIORS :

A ce jour, l’accord du 13 octobre relatif à l’emploi des seniors n’a pas été signé par les syndicats. Seule la CFDT a annoncé qu’elle le ferait.

Mais l’application de cet accord pourrait se heurter à un arrêt de la Cour de justice européenne du 22 novembre qui a condamné une disposition de la législation allemande instaurant un contrat à durée déterminée (CDD) spécifique destiné aux salariés seniors.

Cette loi de décembre 2000 autorisait sans restriction « la conclusion de contrats de travail à durée déterminée lorsque le travailleur a atteint l’âge de 52 ans.
A Paris, le Ministère de l’emploi affirme ne pas s’inquiéter de cette décision européenne.

Après le désaveu de la CJCE sur les équivalences, la condamnation de l’exclusion des moins de 26 ans de l’électorat, … voici une nouvelle déconfiture juridique en perspective ??

OMC :

La conclusion de l’accord survenu à Hong-Kong lors de la réunion de l’organisation mondiale du commerce (OMC) conduit FO à faire plusieurs constats.

L’accord finalement intervenu vise principalement à permettre la poursuite de la libéralisation tous azimuts.

Alors que d’importantes questions sont en fait renvoyées à une prochaine négociation en 2006, FO réaffirme la nécessité d’une réorientation majeure afin notamment que :
-les services publics soient effectivement exclus de ces négociations marchandes
-et que la primauté soit donnée au respect effectif des droits des travailleurs tels que définis par l’Organisation Internationale du Travail.

Le moine-soldat Pascal LAMY n’a pas réussi à faire des miracles. Pourtant, compte-tenu de son histoire, on pensait qu’il savait « multiplier les pains ».

CHINE :

L'immense majorité des plus de deux millions d'entreprises privées chinoises, à l'origine du boom économique du géant asiatique, exploitent leurs salariés, selon une étude officielle révélée jeudi.

Alors que les critiques sur le coût social du miracle économique chinois viennent généralement d'organismes indépendants basés à l'étranger, comme le China Labor Watch, ONG basée à Hong Kong, ce rapport a été réalisé à la demande du comité permanent de l'Assemblée nationale populaire (ANP) pour faire le point sur le respect de la loi du travail adoptée en 1995.

Les auteurs se sont rendus auprès de 2.255 sociétés situées dans sept provinces chinoises et les résultats sont édifiants.

"Les droits légaux des employés sont fréquemment violés dans plus de 80% des entreprises privées, en particulier dans le secteur immobilier, l'industrie légère, celle des vêtements, la restauration", a déclaré He Luli, vice-présidente du comité permanent de l'ANP, mercredi lors d'une session du comité permanent, citée par le China Daily.

Selon le rapport, parmi les moins de 20% d'entreprises qui respectent la loi, la plupart des contrats sont inférieurs à un an, a souligné Mme He.

"Les employeurs refusent de signer des contrats de longue durée pour éviter les obligations légales", a-t-elle dit, précisant que la plupart des contrats stipulent seulement les obligations des employés et les droits des employeurs.

"Certains contrats établissent même que la responsabilité de l'employeur ne peut être engagée en cas de maladie ou même de mort de ses employés, même si cela se passe sur le lieu de travail", a-t-elle affirmé, appelant le gouvernement central, qui officiellement a mis les inégalités sociales au premier rang de ses priorités, à obliger les entreprises à respecter la loi.

La Chine, qui connaît une croissance importante depuis le lancement de réformes économiques au début des années 1980, est l'objet de critiques pour l'absence de protection des employés.

Le droit de grève a été retiré de la constitution en 1982 au motif que le système politique avait "éradiqué les problèmes entre le prolétariat et les propriétaires d'entreprises".

Dans un rapport publié au début du mois, l'organisation syndicale internationale CISL a accusé le Parti communiste chinois au pouvoir de s'être converti à un "capitalisme casino", marqué par l'enrichissement d'une minorité grâce à l'exploitation d'une masse d'ouvriers mal payés et sans aucun droit, issus des campagnes.

Illustration de cette situation, fin octobre, une ouvrière de 30 ans était morte d'épuisement après avoir travaillé 24 heures d'affilée dans une usine du sud de la Chine pour satisfaire de nouvelles commandes.

La vice-présidente du comité permanent de l'ANP a appelé mercredi le gouvernement central à adopter des mesures efficaces pour faire respecter la loi du travail, estimant qu'il était "fondamental de sauvegarder les intérêts des travailleurs".

Mais, selon la CISL, dans les faits, les ouvriers ne disposent de guère de moyens pour faire respecter leurs droits, d'autant plus que le syndicat officiel, le seul autorisé, prend systématiquement parti pour les patrons.

Achetez Chinois, et vous croierez peut-être au père noel.

PERE NOEL :

Une grand-mère de Santiago a escroqué le Père Noël en contraignant ses petits-enfants à lui écrire une centaine de lettres, pour recevoir à son domicile ,moult cadeaux par le biais d'une opération de charité menée via la Poste, selon la presse chilienne.

Pour permettre aux enfants des familles pauvres de la capitale chilienne de recevoir des cadeaux, les bureaux de poste ont mis en place depuis trois an un service qui recueille leurs lettres adressées au "Viejito Pasquero" (Père Nöel) - plus de 50.000 cette année.

Ces lettres sont transmises à de généreux donateurs anonymes qui font parvenir les cadeaux pour Noël aux enfants expéditeurs.

Une avalanche de jouets, vêtements et nourriture y est arrivée dans les heures précédant le réveillon de Noël, ce qui n'a pas manqué d'éveiller les soupçons du voisinage.

"Des couvertures, des bicyclettes et même une télé sont arrivées", a raconté au quotidien La Tercera, une voisine, affirmant qu'Aida Vergara l'a insultée quand elle lui avait demandé d'où venaient tous ces envois.

La Poste a décidé de porter plainte contre la grand-mère indélicate qui n'ose plus sortir de chez elle depuis la découverte de la supercherie. "Je ne peux pas dormir.

Nous sommes menacés, nous avons peur et les enfants ont pleuré, demandant que nous rendions tout, pour que cela prenne fin", a confié Mme Vergara.

L’information ne précise pas si cette grand-mère à problème habitait une banlieue à « racailles ».

BUG INFORMATIQUE :

Quelque 113 personnes ont eu la désagréable surprise de recevoir pour Noël un avis d'échéance de leurs cotisations retraite (l’Organic est le régime de retraite des commerçants), pour l'année 2006 de ... deux milliards d'euros prélevés vers le 12 janvier 2006, un montant erroné dû à une erreur informatique, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

L’Organic a confirmé mercredi dans un communiqué qu'elle venait d'"adresser à 350.000 assurés un courrier leur annonçant le montant des cotisations" dues en 2006 et qu'"à la suite d'un incident informatique, 113 personnes ont reçu un avis d'échéance pour une somme hors de proportion avec la réalité: celles-ci pouvant atteindre jusqu'à deux milliards d'euros".

"Cette anomalie a été rapidement identifiée", a expliqué la caisse de retraite Organic, ajoutant que "les 113 assurés concernés ont été contactés personnellement par téléphone et ne subiront aucun préjudice financier".

Le dernier paragraphe de la lettre reçue indiquait: "nous profitons de l'occasion qui nous est donnée pour vous présenter nos meilleurs voeux pour la nouvelle année".

Tous ceux qui ont reçu un cadeau informatique savent maintenant que ce n’est pas un outil parfait et qui fait toujours plaisir.

29 décembre 2005

 

BREVES … BREVES …

BREVES … BREVES … BREVES … BREVES …

Galouzeau Preach

Angers, Maine-et-Loire - Dominique de Villepin a célébré vendredi 16 décembre, ses 200 jours à Matignon par une visite en Anjou sur le thème de l'emploi, priorité de son gouvernement pour 2006.

"En six mois, nous avons jeté les bases d'un nouveau dynamisme. Nous voulons désormais mobiliser toutes les énergies du pays pour amplifier ce mouvement en 2006", a déclaré le Premier ministre.

Dominique de Villepin a rappelé que la France comptait aujourd'hui 130.000 chômeurs de moins qu'il y a six mois.

"Je ne m'engage pas sur un objectif chiffré", a-t-il toutefois prévenu. "Ce sur quoi je m'engage, c'est sur le fait que toute l'énergie du gouvernement et toute la mobilisation du gouvernement continuera de se faire sur cette bataille pour l'emploi".

"C'est la condition du dynamisme français, c'est la condition pour que la confiance soit au rendez-vous, c'est ce qui fortifie la croissance", a insisté le Premier ministre, venu saluer les efforts d'une région où le taux de chômage est de trois points inférieur à la moyenne nationale de 9,7%.

Le chef du gouvernement compte sur le projet de loi sur l'égalité des chances, qui sera présenté en conseil des ministres début janvier pour répondre à la crise du mois dernier dans les banlieues "qui a montré l'urgence des problèmes auxquels nous devons répondre".

Amende amère

En cette année de commémoration de la juste Loi de 1905 de séparation des églises et de l'Etat, et de pseudo calcul de la dette de chaque Français, l'Etat devrait verser 109 400 euros à la scientologie !

Celui-ci vient, en effet, d'être condamné à payer 109 400 euros à 16 scientologues mis en examen pour escroquerie et exercice illégal de la médecine, qui ont fait reconnaître par le tribunal de grande instance de Paris la «faute lourde» du service public de la justice, son dysfonctionnement ne leur permettant pas d'être jugés dans un délai raisonnable.

L'information judiciaire est en effet ouverte depuis vingt-deux ans et se poursuit toujours.

Trois juges d'instruction se sont succédé, dont Mme Moracchini, qui fut chargée de l'affaire pendant douze années, pour en être dessaisie deux ans après la disparition jamais élucidée d'une partie du dossier.

En 2001, le Conseil supérieur de la magistrature avait jugé «discutable, mais non susceptible d'une qualification disciplinaire» le «choix délibéré» de Marie-Paule Moracchini de «laisser aller à son terme le processus d'indemnisation des plaignants», en laissant courir son information.

Mais la scientologie qui a de gros moyens financiers, a eu le temps d’agir. Plusieurs de ses anciens adeptes se sont depuis rétractés.

Aujourd'hui, cinq parties civiles tiennent encore le choc.

Elles espèrent - enfin - une audience correctionnelle en 2006… à moins d'un nouveau blocage dans cette course de lenteur judiciaire.

Chirac Krach

Paris, 15 décembre 2005 : «Les chiffres sont tellement vertigineux que même un banquier s'embrouille»: la remarque est savoureuse, venant de M. Pébereau, président de BNP-Paribas et proche de l’UMP.

Les chiffres, même s'ils n'ont rien de vraiment nouveau, ont de quoi impressionner : 1 100 milliards d'euros à la fin de 2005.

Le message de la commission Pébereau, composé de hauts fonctionnaires, d'économistes, de grands patrons, d'élus de droite et de gauche, mais aussi de... journalistes, se veut un signal d'alarme.

Le service de la dette (intérêts payés chaque année, soit 40 milliards d'euros) est le deuxième poste de dépenses de l'Etat.

Et il ne cesse de monter : «Nous sommes passés en vingt-cinq ans d'un montant équivalent à un cinquième du PIB à deux tiers du PIB», note Michel Pébereau.

Pendant la même période (1981-2004), le budget de l'Etat a été 19 fois dans le rouge.

Le «diagnostic» est sévère : «Les pouvoirs publics n'ont plus les marges de manoeuvre pour faire face aux besoins de solidarité et aux défis du futur.»

Habilement, la commission Pébereau, aveugle et sourde, n'a pas voulu chercher les auteurs du mal ni ses causes.

Néanmoins, pas muette, elle présente ses préconisations comme un moyen de sauver «le modèle social français» :

Elle propose notamment de :

- bloquer les dépenses de l'Etat pendant cinq ans, et, dans une moindre mesure, celles des collectivités locales, en euros courants, soit sans rattraper l'inflation ce qui correspond à une baisse réelle des crédits de 2 % chaque année.
- remettre sur le tapis la réforme des retraites de François Fillon en 2003, à qui il manquerait un tiers de financement pour équilibrer les comptes dans vingt ans,
- et celle des régimes spéciaux des entreprises publiques
- de réduire les remboursements de la sécu (ou augmenter les cotisations), pour parvenir à l'équilibre en 2009.

Pourtant, pourquoi au pied de ce «mur » d’une drôle de dette, le gouvernement a-t-il encore déposé, en autres, les couronnes de la réforme fiscale 2007 (4 milliards d'euros de manque à gagner), de la TVA pour les employeurs du secteur de la restauration à 5,5 % (2 à 3 milliards par an), la baisse des impôts sur la fortune des riches (des millions d’euros), les milliards d’exonérations de toutes sortes donnés aux patrons (des milliards d’euros depuis des années), les réductions, …

On voit déjà bien que ce sont une nouvelle fois, les salariés et les retraités qui sont désignés pour payer l’addition, d’autant que Bruxelles a rappelé récemment ses exigences à au gouvernement Villepin quant à l’application du pacte de stabilité.

Pour Nous, 2006, l’année du pire ?

Pour FO, la réforme du Pacte de stabilité demeure une exigence

A la veille de la tenue du Conseil européen des 15 et 16 décembre, dont l’un des points importants sera la question du budget de l’Union européenne, FO entend réaffirmer la nécessité d’une réforme profonde du Pacte de stabilité et de croissance.

Comment s’étonner, selon FO, que les contraintes budgétaires, imposées au niveau des Etats dans le cadre du Pacte de stabilité, se répercutent sur le budget européen, affaiblissant par là la capacité à dégager les moyens budgétaires nécessaires, d’une part, à la solidarité entre Etats pour accompagner l’élargissement de l’Union européenne et, d’autre part, vis-à-vis des régions en difficulté.

Cette réforme ainsi que celle du statut de la Banque centrale européenne conditionnent grandement la réorientation de la construction européenne indispensable afin de faire du progrès social la priorité.

En effet, les contraintes du Pacte de stabilité comme celles résultant de la politique menée par la BCE entravent aujourd’hui la mise en œuvre par les Etats membres d’une politique de relance économique fondée sur l’augmentation du pouvoir d’achat des salariés et sur une politique de développement industriel.

Tout va bien, madame la Marquise,…

Paris, 24 décembre 2005 : De plus en plus de femmes et de jeunes sont accueillis par les centres sociaux d'hébergement d'urgence à Paris, selon une étude du Samu social, portant sur l'évolution de la pauvreté à Paris entre 1999 et 2004, rendue publique par Libération samedi.

Dans cette étude, disponible sur son site internet, le Samu social relève que la population hébergée dans les centres d'urgence "est très hétérogène et que ses caractéristiques démographiques sont fluctuantes" mais qu'"on observe une progression des femmes, des jeunes et des couples" entre 1999 et 2004.

Sur cette période, "les femmes sont passées de 15 à 20% des hébergés" tandis que "les jeunes de 18 à 24 ans progressent sur toute la période, passant de 0,5% à 11% des hébergés".

Le nombre de personnes en couple augmente également.Leur part dans la population hébergée passe de 4,6% à 7,6% de 1999 à 2004", relève l'étude qui a été pour la première fois rendue publique le 13 décembre à l'occasion de la Journée scientifique de l'Observatoire du Samu social.

En ce qui concerne les jeunes, le Samu social relève également, en se fondant sur les observations du centre Corot Entraide, situé dans le XVIe arrondissement de Paris et spécialisé dans l'accueil de cette population, que la durée moyenne du soutien des jeunes est passée de 50 jours en 2003, à 100 jours pour 2005", relève l'auteur de l'étude sur le centre qui souligne que, parmi les jeunes accueillis, "44% ont moins de 21 ans".

SDF : On y croit …

Paris, 13 décembre 2005 : Vivre dans la rue est rarement un choix et, malgré d'innombrables difficultés, les trois quarts des sans-abri restent optimistes, selon un sondage d'opinion réalisé par BVA (du 17 novembre au 5 décembre 2005) auprès d'un échantillon de 401 personnes sans-abri hébergées chez Emmaüs.

Selon cette enquête, présentée comme une première, 77% des personnes interrogées pensent que leur situation va s'améliorer (contre 10% se dégrader et 12% rester la même).

Les plus optimistes se comptent parmi ceux qui ont un emploi déclaré (93%), ceux qui sont hébergés en CHRS (centres d'hébergement et de réinsertion sociale) ou en hôtel social (84%). 82% se voient même vivre dans leur propre logement d'ici cinq ans.

Pourtant, les difficultés rencontrées sont grandes. Même si l'on n'en meurt pas, on souffre de la faim à Paris: 44% avouent n'avoir pas trouvé à manger pendant toute une journée.

(NDLR : en revanche, on décède toujours du froid en France. Une femme habitant dans une cabanon de jardin et un homme dormant dans sa voiture, sont encore morts, ces 28 et 29 décembre 2005).

La préoccupation principale, en dehors de se loger (88% des sans-abri veulent se fixer quelque part, le nomadisme n'étant un choix de vie que pour 9% d'entre eux), et de se nourrir, c'est de rester propre (67%), se déplacer gratuitement (38%), se soigner (26%), avoir une vie sexuelle (20%) et aller aux toilettes (12%).

70% d'entre eux rêvent d'un logement privé avec un loyer et seulement 3% de personnes choisiraient, si elles en avaient la possibilité, de vivre chez un membre de leur entourage.
Les sans-abri font des démarches pour s'en sortir (47%), surtout les jeunes adultes (54%) ou ceux qui ont un emploi (57%).

Pour 65% des sondés, il appartient surtout à l'Etat de financer les dispositifs d'accueil mais aussi à l'Europe (40%).

Enfin, 60% des sans-abri considèrent que ce sont les travailleurs sociaux qui les ont le plus aidés à s'en sortir, particulièrement les plus âgés (65%) et ceux qui ont moins d'un an de rue (66%).

Retraités : 1,8% en 2006.

1° En 2005, la revalorisation au 1er janvier 2005 a été de 2 % qui se décompose ainsi :
- prévision de l’évolution des prix hors tabac pour 2005 : 1,8 %, et
- un ajustement de + 0,2 %, dû à l’écart entre la prévision des prix pour 2004 du PLFSS 2004 (1,5 %) et la nouvelle prévision des prix 2004 du PLFSS 2005 (1,7 %).

2° En 2006, la revalorisation au 1er janvier 2006 sera de 1,8 %, parce que :
- la prévision de l’évolution des prix hors tabac pour 2006 est encore de 1,8 %,
- mais cette fois, il n'y aura pas d'ajustement, car la prévision de l'évolution des prix hors tabac pour 2005 ressortant du Rapport économique, social et financier (RESF) 2006 est la même que celle inscrite pour 2005 dans le RESF 2005.

3° Le coût de la revalorisation de 1,8% en 2006, est donc estimé à 1,22 milliard d’euros, en année pleine (prestations du régime général métropole et DOM).

Salariés : - 0,1% en 2006.

Quant aux Salariés, en application de la loi Fillon du 21 août 2003, ils verront leurs cotisations d’assurance vieillesse augmenter de 0,20 % à compter du 1er janvier 2006.

Un décret à paraître précise que l’augmentation est répartie à 50/50, à savoir + 0,10 % pour la part salariale et + 0,10 % pour la part employeur.

Ainsi, à compter du 1/1/06, la cotisation salariale plafonnée sera de 6,65 %, déplafonnée de 0,10 %, la part employeur plafonnée de 8,90 % et 1,60 % déplafonnée.

A noter que la Confédération FO, consultée par le Directeur de Cabinet de Mr Philippe BAS, Ministre délégué à la Sécurité sociale et aux Personnes Agées, lui avait signifié notre volonté de voir l’augmentation de la cotisation répartie à raison de 0,15 % pour les employeurs et 0,05 % pour les salariés.

Mais le gouvernement est resté sourd.

Cadres : - 0,16% en 2006.

Le 1er Janvier 2006, la cotisation au régime des cadres, conformément à l’article 6 de l’accord du 13 novembre 2003, sera majorée de 0,24 % (taux d’appel à 125 %) soit 0,16 % à la charge du salarié et 0,08 % à la charge de l’employeur.

OMC : Les normes internationales du travail absentes à Hong Kong

La CGT FO a suivi sur place, jusqu’à leur terme, l’ensemble des négociations de la 6ème conférence ministérielle de l’OMC à Hong Kong.

FO constate que l’accord finalement conclu vise principalement à permettre la poursuite de la libéralisation tous azimuts. Ainsi, l’accord sur la fin, à échéance de 2013, des subventions à l’exportation dans le domaine de l’agriculture n’a d’autre objectif que de préserver, en contrepartie, le cadre de la libéralisation des produits industriels (ANMA) et des services (AGSC).

Si le texte sur les services (annexe C de l’accord) a été quelque peu atténué au cours des discussions par rapport à la proposition initiale, il n’en demeure pas moins qu’il introduit le principe de négociations plurilatérales en matière de libéralisation des services et réitère l’objectif d’ouverture des marchés publics dans le cadre de l’AGCS, ce qui conduit à accroître la pression exercée sur les Etats, au profit des multinationales, quant à l’ouverture de secteurs y compris de services publics.

La voie suivie sur la libéralisation des échanges de produits industriels dans le cadre de discussion sectorielles risque fort de conduire à renouveler ce qui vient de se passer dans le secteur des textiles: l’emploi et les conditions de travail en feraient alors les frais tant dans les pays développés que dans les pays en voie de développement, tout en affaiblissant la capacité des États à mener une politique publique en matière industrielle.

FO note que la proposition faite par les pays dits du G90 (pays en voie de développement) d’une évaluation de la libéralisation des services sur la croissance et l’emploi n’a pas été retenue. FO rappelle qu’elle soutient avec la CISL (Confédération Internationale des Syndicats Libres) que toute discussion sur les échanges commerciaux soit soumise à une évaluation d’impact préalable sur l’emploi et les conditions de travail dans les pays concernés.

Alors que d’importantes questions sont en fait renvoyées à la négociation en 2006, FO réaffirme la nécessité d’une réorientation majeure afin notamment que les services publics soient effectivement exclus des négociations et que la primauté soit donnée à l’avenir au respect effectif des droits des travailleurs tels que définis par l’OIT.

De ce point de vue, FO ne saurait se satisfaire du «paravent» constitué par le paragraphe 56 de l’accord, consacré à la «cohérence» entre institutions de l’ONU, soulignant au passage que la mention explicite de l’OIT à cet endroit, demandée par la CISL, n’a pas été intégrée.

Kiwi Crusaders

Nouvelle-Zélande, 15 décembre 2005 : «Récupérons notre terre et montrons leur un peu de pouvoir blanc», «Si Sydney peut le faire, nous aussi», précisait une affiche collée dans une gare de Wellington, la capitale néo-zélandaise.

Ce slogan est signé des «Croisés blancs de la Sainte Guerre raciale».

Tous les leaders politiques du pays ont fermement condamné ce placard comme incitation à la haine raciale.

Ces affiches, collées dans de nombreuses gares de la capitale, appellent à des émeutes « façon australienne», après l'exacerbation des tensions raciales dans les banlieues sud de Sydney depuis le début de la semaine.

Rappelons que peu de temps auparavant, les violences raciales avaient éclaté sur la plage de Cronulla, dans la banlieue de Sydney (Australie), lorsque 3000 personnes, scandant des slogans racistes, avaient agressé des passants d'aspect moyen-oriental… La police a imputé ces violences à des partisans de la suprématie blanche.

Le calme est depuis revenu, les 450 policiers qui circulent dans les rues et contrôlent les automobilistes dans les quartiers « sensibles » y sont sans doute pour quelque chose…

Pendant que Sarkozy bronze à l’Ile Maurice

Le 23 décembre 2005, un malfaiteur armé et cagoulé a attaqué une prostituée à Marseille, qu'il a dévalisée et s'est enfui sur une trottinette électrique avec pour seul butin un sac de préservatifs.

Selon les déclarations de cette femme, âgée d'une quarantaine d'années, elle se trouvait dans son véhicule, garé à proximité du stade Vélodrome dans la nuit de jeudi à vendredi, quand l'individu l'a menacée avec un pistolet de gros calibre.

Jugeant que la prostituée ne réagissait pas assez vite, l'homme a cassé alors la vitre du véhicule et s'est emparé de son sac, espérant vraisemblablement y trouver la recette de la soirée.

Il a aussitôt pris la fuite sur une trottinette électrique qu'il avait laissée à proximité.

La prostituée a indiqué aux policiers que son sac ne contenait que des préservatifs mais elle a tout de même déposé plainte pour agression.

26 décembre 2005

 
Panorama de l’action sociale … Panorama de l’action sociale … Panorama de l’action sociale …

1- Accord 2005-04, relatif à la mise en place d’un dispositif d’astreintes : refus d’agrément.

Cet accord de branche ayant pour objet la mise en place d’astreintes pour les salariés
cadres, ou non cadres a fait l’objet d’un arrêté de refus d’agrément du 6 décembre
2005 publié au JO du 17 décembre 2005.

2- Champ d'application des accords, conclus dans le secteur sanitaire, social et médico-social à but non lucratif : extension.

Les dispositions de l'avenant n° 1 du 23 juin 2005 à l'accord n° 2005-03 du 18 février 2005,
relatif au champ d'application des accords, conclus dans le secteur sanitaire, social et
médico-social à but non lucratif a été étendu par arrêté du 7 décembre 2005, publié au JO
du 16 décembre 2005.

3- Avenant n° 300 /CCN66-Prévoyance : information des salariés

Le Comité d’entreprise doit être consulté préalablement à la mise en place du régime de prévoyance.

Comme la modification du régime de prévoyance qui doit être notifiée au CE, toute modification des garanties doit également faire l’objet d’une information individuelle des salariés, écrite et préalable.

En effet, le Code des assurances prévoit que l’employeur doit remettre aux salariés une notice détaillée qui définit les garanties et leurs modalités d’application (article L.140-4).

La notice d’information doit être suffisamment détaillée et précise (la seule transmission d’une copie du contrat d’assurance au salarié ne suffisant pas). Elle doit clairement indiquer quelles sont les prestations prévues par le régime, ainsi que les exclusions de garantie.

Les 3 organismes désignés par l’avenant n°300 ont pris l’engagement de communiquer aux employeurs de la CCN66, la dite notice d’information dans la première quinzaine de janvier, laquelle sera ensuite aussitôt communiquée individuellement à chaque salarié.

4- Loi de financement de la Sécurité sociale pour 2006 :

La LFSS pour 2006 est parue au JO du 20 décembre 2005. Elle prévoit notamment de nouvelles modalités d’exonération de charges sociales et fiscales des indemnités de rupture, un nouveau complément de libre choix d’activité, un aménagement du congé de présence parentale, etc.

5- Communiqué de Presse du SDAS-FO et de l’UD-FO des Cotes d’Armor 29 :

Avant le 16 Janvier, des décisions de reprises doivent être arrêtées pour TY AN HOLL ses salariés et ses missions, plus de mille familles sont concernés annuellement.

L’Union Départementale et le Syndicat Départemental de l’Action Sociale Cgt FORCE OUVRIERE dénoncent la liquidation de l’Association d’Insertion qui sacrifie 160 emplois et met en danger l’équilibre de l’action sociale mené auprès des plus démunis et des plus précaires de l’ouest des Côtes d’Armor.

Sont présents sur les territoires de Tréguier, Lannion, Guingamp, Rostrenen, un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale de 28 places, plus 17 logement sociaux, plus 95 mesures annuelles d’accompagnement à la personne pour l’insertion par le logement, plus un point santé social d’urgence en milieu ouvert, plus 8 places pour les demandeurs d’asile, avec 100 postes en contrat aidé au niveau des chantiers d’insertion et le service formation qui intervient par de l’accompagnement individuel ou en groupe de travail auprès des jeunes, des adultes, des familles…

Cela fait des mois que notre organisation syndicale multiplie les démarches pour alerter les pouvoirs publics afin que des solutions de sauvetage des missions et des personnels soient mise en œuvre.

FORCE OUVRIERE rappelle que les associations d’insertion participent grandement à la lutte contre l’exclusion et remplissent des missions de service public confiées par l’état, région et le conseil général.

Pour TY AN HOLL, fort du soutien de très nombreuses municipalités et d’élus, Force Ouvrière réclame la poursuite des activités et le maintien des emplois et exige de la part de l’Etat et du Conseil Général que des décisions pour la reprise des activités de cette association soient effectives dans de bonnes conditions et en urgence.

Les pouvoirs publics sont responsables de la carte d’action sociale.

Ils ont les yeux ouverts sur les difficultés et les appels à l’aide de Ty An Holl depuis de nombreux mois et ils doivent assumer cette situation.

Il est inadmissible de casser les précaires, en abandonnant ce qui lutte contre l’exclusion.

E. LE COURTOIS et P. JAMET

 
Réunion de la Sous-Commission des Salaires
au Ministère du Travail du 21 décembre 2005

La sous-commission des salaires présidée par le Ministre du Travail, Monsieur LARCHER, s’est déroulée le 21 décembre 2005.

Au menu était prévu le bilan de l’étude des branches professionnelles de plus de 5000 salariés en matière de salaires et de classifications.

Le Ministre s’est contenté de faire le bilan quantitatif expliquant qu’il était prêt à recevoir les organisations syndicales ou patronales des branches en difficultés. Il a confirmé qu’il recevrait les syndicats de la chimie dès que possible. Il n’a fait aucun commentaire sur l’accord signé le 20 décembre dans les Hôtels-Cafés Restaurants.

Pour l’ensemble des branches en difficultés, il a donné un délai supplémentaire jusqu’au 15 mars pour leur mise en conformité au SMIC mais sans que cela soit assorti de contraintes !

A notre demande d’un coup de pouce immédiat sur le SMIC, le Ministre n’a pas répondu !

Quant à la prime de transport que nous avons réclamée à plusieurs reprises, elle ne sera effective qu’après une négociation soit dans la branche, soit dans l’entreprise : autant dire que sans obligation de résultats et sans contraintes de l’Etat, il y a de fortes chances pour que tous les salariés n’en profitent pas.

Le Ministre n’a pas répondu non plus sur la conditionnalité des aides publiques et des exonérations de cotisations et s’est contenté de rappeler les positions du Gouvernement déjà annoncées le 12 décembre par le 1er Ministre :

- Remise d’un rapport en février 2006 du Conseil d’Orientation pour l’emploi sur l’utilisation des aides publiques accordées aux entreprises ;
- Renforcement des dispositifs d’épargne salariale par le biais d’un nouveau projet de loi.

Il a conclu la réunion par la prolongation de l’étude des branches de moins de 5 000 salariés et le maintien d’un dispositif de veille pour les autres branches. Un groupe de travail sera mis en place pour étudier les problèmes de chevauchement des champs conventionnels.

Il n’y a donc rien de nouveau dans les annonces ministérielles et pas de réponse aux urgences sociales.

Nous ne devons cependant pas baisser les bras et continuer de nous battre pour défendre les intérêts de la classe ouvrière bien malmenée dans cette période.


DECLARATION de la Cgt FORCE OUVRIERE devant la SOUS COMMISSION des SALAIRES par Michele BIAGGI, secrétaire Confédérale, le 21/12/2005.


Monsieur le Ministre,
Mesdames, Messieurs,

J’ai bien écouté vos propos et je me permettrai, au nom de Force ouvrière, d’apporter des bémols à votre satisfecit sur le travail fait par la Direction des Relations du Travail : l’étude des 158 branches du secteur général et des branches de la Métallurgie et du Bâtiment , représente un travail colossal, travail approfondi de recherche, auquel nous avons participé car il était nécessaire même si cet exercice ne répond que très partiellement à l’expression des salariés le 10 mars 2005.

Très partiellement car, d’une part, les branches étudiées ne concernent pas la totalité des salariés du secteur privé, je le rappelle, nous sommes sur les branches de plus de 5000 salariés.

Elles représentent environ 12 millions de salariés. Si l’on en croit les chiffres d’Acoss stat, il resterait encore 6 millions de salariés pour qui les structures de la négociation de leurs salaires n’ont pas été examinées.

C’est aussi sur cette partie que l’on retrouve les salariés de l’agriculture et du secteur sanitaire et médico social.

Le bilan apparaît cependant assez mitigé : si 74 branches n’appellent pas d’actions particulières, en revanche, sur les 84 branches suivies, 49 ne sont toujours pas conformes.

Il est vrai que dans certains secteurs, les pressions exercées ont porté leurs fruits et des accords ont été conclus : transport aérien (personnel au sol), accord du 14 avril 2005 ; industrie pharmaceutique, accord du 9 septembre 2005 ; Industries du textile, accord du 26 septembre 2005. Mais, au risque de me répéter, dans d’autres secteurs et vous les connaissez aussi bien que moi, les difficultés encore présentes sont le signe d’un dialogue social en panne :
- Industries Chimiques : le rejet unanime des propositions patronales/syndicats est un signe ; A ce sujet, les organisations syndicales ont écrit pour être reçus par le Ministre ;
- Echec de la négociation dans les Succursales de l’Habillement ;
- Industries de la céramique et Fabrication de produits pharmaceutiques : les organisations syndicales demandent la réunion d’une commission mixte paritaire.

Quand aux H.C.R., l’attitude patronale (UMIH), malgré vos relances Monsieur le Ministre, n’a pas modifié son intransigeance. En réclamant une baisse de la TVA dans ce secteur, tout en continuant à bénéficier des aides publiques (1,5 milliard d’euros en 2005, autant en 2006) et des exonérations de charges, le patronat exerce un chantage sur les salariés qui connaissent des conditions de travail et de rémunération parmi les plus difficiles sur le marché du travail.

C’est pourquoi nous soutenons le choix délibéré des Organisations Syndicales de signer un accord avec une organisation patronale « minoritaire » la FAGIHT.

A ce sujet, permettez-moi de souligner qu’il est toujours question de représentativité syndicale et peu de la représentativité patronale. Puisque le Premier Ministre a décidé d’ouvrir ce dossier, nous souhaiterions qu’il soit complété avec le volet patronal y compris sur l’aspect financement.

Nous rappelons notre demande d’extension de l’accord signé avec l’UPA sur le dialogue social.

Pour continuer, nous recensons 37 branches qui connaissent encore des difficultés. Parmi celles-ci, certaines n’ont pas été étudiées par l’administration et / ou sont d’un effectif de moins de 5 000 salariés.

Sans vous les citer une par une, je voudrais mettre l’accent sur certaines d’entre elles :

- le transport et le remorquage maritime sont des branches sous l’égide du ministère des Transport et représentent 9 000 salariés. Les négociations salariales se déroulent dans un contexte particulièrement difficile.

- Dans le secteur de l’action sanitaire et sociale (hospitalisation à but non lucratif), le ministère a refusé d’agréer l’accord du 22 avril 2005 qui permet le rattrapage des salaires qui avaient été bloqués à cause des 35 heures. Ce refus d’agrément ainsi que le rejet du recours gracieux exercé par les organisations syndicales est contraire à l’engagement pris par le Ministère précédemment. Par cette décision, le paritarisme et la libre négociation sont remis en cause. De plus, cette discrimination salariale entre les salariés du secteur privé non lucratif et ceux de la fonction publique hospitalière est inacceptable.

- La céramique d’art est une branche dont la CCN est publiée au JO. Selon une étude faite par le ministère en avril 2002, 16 500 salariés sont couverts par cette CCN. Elle n’a pourtant pas été étudiée par l’administration alors que plus de 9 coefficients sont toujours inférieurs au SMIC 2005.

- Une branche que nous vous avions déjà signalée le 10 juin 2005 : Les sociétés d’assurances pour certaines catégories de salariés : il s’agit des conventions collectives non étendues des 13 novembre 1967 (El : échelons intermédiaires) et 27 mars 1972 (PSB : producteurs salariés de base). Pour ces salariés, aucun accord n’a pu être signé, les propositions patronales étant inférieures au SMIC. FO a demandé la réunion d’une CMP.

Les branches de moins de 5 000 salariés :
- Papiers cartons (distribution et commerces) : le dernier accord date de 1999 ;
- Négoce de fournitures dentaires : 6 niveaux sont inférieurs au SMIC 2005 :
- Vitrail : le dernier accord date de 1996.

Le rapport est réaliste quand il signale les problèmes de tassement des grilles et la faiblesse des écarts hiérarchiques dans certaines conventions collectives.

Malgré les procédures accélérées, certains accords ne sont pas étendus assez rapidement : par exemple, dans la maroquinerie et l’animation.

Aussi, nous demandons un coup de pouce du SMIC, de façon immédiate, afin de compenser la perte du pouvoir d’achat liée aux augmentations de dépenses des ménages et à la non progression des salaires dans les branches (mettre les minima au niveau du SMIC ne constitue pas un progression du pouvoir d’achat mais seulement son maintien).

Il ne faut pas passer sous silence que perdant les garanties mensuelles, le SMIC n’a pas bénéficié de coup de pouce (années 99 à 2005).

Ce bilan, ainsi présenté, montre bien qu’un travail en profondeur, en matière de dialogue social, reste encore à faire et qu’il s’agit plus d’un changement de mentalité à effectuer. Malheureusement, et croyez bien que nous le regrettons, les contraintes restent aujourd’hui un des moyens pour y concourir. Elles demeurent cependant peu importantes et peu respectées.

Ainsi, les bonnes pratiques en matière d’égalité salariale entre les femmes et les hommes n’ont, pour l’instant, pas abouti et le Parlement est obligé de voter une loi. Même si cela ne se traduit pas dans l’étude réalisée, les écarts de rémunération restent de l’ordre de 24 % en défaveur des femmes (cadres et ouvriers).

Aussi, parler des salaires et du pouvoir d’achat constitue bien un sujet majeur, auquel les différentes annonces ministérielles n’ont pas apporté de véritable réponse ; L’étude d’aujourd’hui ne peut pas masquer la réalité et l’urgence qu’il y a à reconsidérer l’ensemble des rémunérations dans notre pays.

Le travail à temps partiel se développe, les salariés sont donc payés à salaire partiel.

Et nous ne sommes pas rassurés quant à la mise en place du CESU pour l’instant dans les TPE, ni par tous les dispositifs d’épargne salariale, intéressement, participation et actionnariat salarial dont le caractère ponctuel et aléatoire n’est plus à démontrer. Non seulement, ils peuvent placer le salarié dans des situations très difficiles comme dans le cas de la sauvegarde de l’entreprise en contrepartie de suppressions d’emplois, forme de chantage assez courant, mais ils ne permettent pas non plus d’augmenter le salaire de base pour le calcul de la retraite ou de l’indemnisation du chômage. Ces bonus, primes et autres colifichets non soumis à cotisations sociales sont autant de prétextes à ne pas augmenter les salaires et autant de manque à gagner pour les régimes de protection sociale.

Alors que pour les entreprises, les redistributions sont faramineuses, pour 2006 :
- 20,7 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales soit 1,25 du PIB .
- 1,3 milliard d’euros de dégrèvement sur la taxe professionnelle
- 3,44 milliards d’euros pour accompagner la montée en charge de plan Borloo.

Rajoutons à cela, l’ensemble des aides publiques destinées à maintenir ou à créer de l’emploi et dont les effets restent modestes, si ce n’est négatif, car la baisse du nombre des chômeurs indemnisés est souvent le résultat d’une sortie du régime sans forcément un retour à l’emploi. On le constate d’ailleurs par l’augmentation du nombre de Rmistes.

Il n’y a donc que peu de retour réel sur l’ensemble des salaires alors que les dépenses pour se loger, se chauffer et pour le transport ne cessent d’augmenter.

La prime de transport proposée par le 1er Ministre dans le cadre de la NAO ne sera pas attribuée à tous les salariés car elle ne comporte pas de disposition obligatoire.

Enfin, j’utilise cette sous-commission des salaires, pour rappeler les revendications que porte Force Ouvrière et qui permettraient d’améliorer la négociation pour qu’elle reste sincère et loyale et qu’elle ne soit pas stérile :

- lutter contre l’annualisation des salaires et la disparition des primes ;
- lutter contre le tassement des grilles de classification ;
- permettre un véritable déroulement de carrières des salariés ;
- pour des augmentations générales et plutôt que de privilégier les augmentations individuelles ;
- instaurer des clauses de revoyure au début de l’année pour l’augmentation des salaires et pas seulement au moment de l’augmentation du SMIC ;
- les exonérations de cotisations ne devraient être accordées qu’aux entreprises respectant l’obligation annuelle de négocier sur les salaires ;
- informer sur la procédure d’extension notamment en ce qui concerne les demandes d’extension et le lieu de dépôt ;
- conditionner les aides publiques aux accords de salaire ;
- en ce qui concerne l’annonce faite pour que les branches de plus de 5 000 salariés se mettent en conformité au SMIC pour le 15 mars ; quelles contraintes seront exercées par le Gouvernement ?
- les rapports de branches annuels doivent être faits réellement et sincèrement

Pour terminer, Monsieur le Ministre, le travail accompli est important mais il est loin d’être terminé.

Nous aurions dû être destinataire d’un rapport sur la formation du SMIC. Nous l’attendons toujours !

Les salariés ont fait preuve de beaucoup de patience et se sont exprimés démocratiquement les 5 février, 10 mars et 4 octobre, sans résultats significatifs sur leur pouvoir d’achat, ils n’attendront pas toujours.

La trêve des confiseurs, sans confiseries, aura du mal à passer !

 
Manif Loi de 1905 :
La démocratie à l’épreuve de la presse.

Il est des silences assourdissants. Celui des médias avant la manifestation de la force laïque fut un modèle de totalitarisme et de pensée unique. Silence dans les rédactions, le mot d’ordre des officines gouvernementales a été bien suivi. Pas un mot sur l’annonce de la manifestation, Sarkozy pouvait dormir tranquille.

Mais après le succès de la manifestation, le mur de la honte s’est ébréché. Les télévisions ont été obligées de montrer les images et d’en parler. Une mention spéciale pour LCI doit être attribuée. A 16H, les Renseignements généraux signalaient à la Libre Pensée qu’il y avait plus de 5000 manifestants. Ce qui deviendra le chiffre officiel de la Préfecture.

A 20H, LCI annonçait 2 500 participants. Plus fort que la police ! Que c’est beau d’avoir des médias libres et démocratiques !

En vérité : Plus de 12 000 manifestants pour la laïque !

Ce fut un bel anniversaire. Les manifestants étaient des milliers de fois plus nombreux que les bougies du gâteau. Les 100 ans de la loi de 1905 ont été fêtés dignement entre la place de la République et Richelieu-Drouot.

Ce sont plus de 12 000 manifestants qui ont déferlé pendant plus de deux heures sur les boulevards parisiens.

Sans aucun concours des médias, sans financement public comme pour les rassemblements religieux, sans appui des « grands partis officiels », sans l’aide du gouvernement et de ses ministres, la force laïque s’est rassemblée en un bel après-midi de décembre.

Ouvert par les 50 premiers signataires de l’Appel aux laïques qui avaient pris l’initiative de la manifestation laïque, le cortège conduit par Marc Blondel voyait ensuite manifestaient 2 000 francs-maçons et francs-maçonnes, essentiellement du Grand Orient de France à la couleur française des cordons si facilement reconnaissable.

Les associations comme l’Union des Athées, le Comité-Laïcité-République, le Mouvement Europe et Laïcité (CAEDEL), l’Union rationaliste, l’Association du Chevalier de la Barre d’Abbeville et celle de Paris, Laïcité-Liberté, les espérantistes et bien d’autres suivaient ensuite.

Puis, ce fut le cortège international derrière la banderole de l’Union Internationale Humaniste et Laïque (IHEU). Coude à coude, les luxembourgeois, les belges, les italiens, les anglais, les espagnols, les portugais reprenaient le mot d’ordre : « De Moscou à Lisbonne, de Londres à Washington : séparation des Eglises et de l’Etat ». Des messages de soutien des USA, d’Irlande, d’Argentine, de Tchéquie et de Nouvelle-Zélande sont arrivés dans les heures précédentes la manifestation.

Citons celui des Humanistes et Rationalises d’Auckland en Nouvelle-Zélande : « Il ne pourrait y avoir de meilleur endroit que la Place de la République pour faire une telle manifestation, car c’est dans les idéaux de la République française qu’est né le principe de la séparation des Eglises et de l’Etat. Nous souhaitons plein succès à votre combat pour défendre la loi de 1905 ».

La Libre Pensée défilait ensuite dans l’ordre minéralogique des ces fédérations départementales. De l’Ain au Val d’Oise, tous les départements étaient représentés. Ils étaient 120 du Nord/Pas-de-Calais et 150 des Bouches-du-Rhône. Des cortèges départementaux bien fournis, une marée de drapeaux rouges, noirs, noirs et rouges, une multitude de bannières dont certaines avaient une centaine d’année, des banderoles à foison, la Libre Pensée était bien vivante.

3 000 libres penseurs de province, 2 000 de la Région parisienne formaient le cortège de loin le plus important. Les 5 000 libres penseurs exigeaient l’abrogation des lois anti-laïques, que les fonds publics n’aillent qu’à la seule Ecole publique, la défense de la loi de 1905 et l’abrogation du statut clérical d’Alsace Moselle.

Comme on dit sur les boulevards de Paname, « cela avait de la gueule ».

A la fin de la manifestation, Marc Blondel, syndicaliste et libre penseur, prenait la parole pour dire : « C’est la laïcité qui est la garantie de l’Egalité entre citoyens, c’est la contestation de tous les privilèges dus à la religion, à la naissance. C’est la laïcité qui construit la Fraternité nécessaire à la mise en place de la solidarité. C’est la laïcité enfin qui libère l’individu de toute soumission devenant ainsi facteur de la Liberté ».

Jean-Michel Quillardet, Grand Maître du Grand Orient de France rappelait l’engagement de toujours des francs-maçons pour la République et la laïcité. S’adressant au gouvernement, il indiquait clairement que le GODF voulait l’application de la loi de 1905, toute la loi, rien que la loi, mais pas moins que la loi de séparation.

Babu Gogineni, directeur exécutif de l’IHEU proclamait que la laïcité n’est pas une exception française, mais qu’elle appartenait au patrimoine universel de l’Humanité. Il n’y a pas de démocratie sans laïcité et sans séparation des Eglises et de l’Etat. Et cela est valable sur tous les continents et dans tous les pays.

Christian Eyschen, secrétaire général de la Libre Pensée terminait ce meeting par le discours suivant : « Il faudra bien que les gouvernements et les ministres comprennent enfin cette chose si évidente : la laïcité vit dans la conscience des millions de citoyens de ce pays ! Y toucher, c’est remettre en cause la démocratie et la République.

C’est à Paris, où a été décidée par trois fois la séparation des Eglises et de l’Etat que nous avons manifesté aujourd’hui. C’est à Paris, en 1795 sous la Convention, en 1871 sous la Commune et en 1905 sous la République, que nos aînés ont brisé l’alliance du trône et de l’autel, du politique et du religieux.

Ce sont les nôtres, les Emiles Combes, Ferdinand Buisson, Aristide Briand, Jean Jaurès, Frédéric Desmons, Georges Clemenceau, tous libres penseurs d’hier, et qui ont fait œuvre de démocratie en instituant la pleine et entière liberté de conscience. Ce sont les nôtres, les libres penseurs d’aujourd’hui, à l’instar de leurs glorieux aînés, qui ont œuvré inlassablement, depuis quatorze mois, à faire de cette manifestation d’aujourd’hui cette démonstration d’action laïque.

Nous pouvons le dire avec fierté : aujourd’hui, une nouvelle fois, nous avons, ensemble, réuni ce qui était épars pour en faire une force indissoluble pour la République, la Démocratie, la Liberté, l’Egalité, la Fraternité et la Laïcité !...

Alors, en leur nom, en tant que secrétaire général de la Libre Pensée, dépositaire d’un mandat qui a plus de 150 ans et qui a été donné par des générations entières de libres penseurs, je veux remercier tous les laïques, les syndicalistes, les militants ouvriers, les républicains authentiques, les Francs-maçons qui ont su faire, ensemble, cette démonstration laïque…

Nous avons fait œuvre commune ensemble pour faire rentrer le centième anniversaire de la loi de 1905 dans l’histoire. Aujourd’hui, ensemble, nous avons écrit une page de l’histoire qui fera date.

Mais cette bataille laïque n’est pas la dernière. La laïcité est toujours menacée dans notre pays. Elle est menacée par des gouvernements qui la bafouent, par des ministres qui veulent la détruire, par des Eglises qui pillent les fonds publics.

Des milliards de fonds publics sont ainsi volés à l’Ecole de la République pour financer l’école privée essentiellement catholique. Il y a toujours des ministres, hier Jack Lang, aujourd’hui Gilles de Robien qui se font délivrer des indulgences papales et électorales avec l’argent public des citoyens de ce pays.

Il est un ministre, le sinistre de l’Intérieur qui vient de nommer une commission pour « toiletter » la loi de 1905 et pour l’adapter aux exigences cléricales de l’Union européenne.

Cette commission doit rendre son rapport dans six mois avec des propositions pour démanteler encore plus la laïcité institutionnelle dans notre pays. S’appuyant sur les remises en cause anti-laïques décidées par le Régime de Vichy et jamais abrogées ensuite, le président de cette commission entend poursuivre le processus de destruction de la loi de 1905.

Nous ne les laisserons pas faire. Ils ne passeront pas, ils ne passeront plus. Nous allons poursuivre la mobilisation laïque pour défendre la laïcité. Et puisque 2006 sera le centième anniversaire des inventaires décidés par la loi de 1905, l’inventaire nous allons le faire.

Avec tous ceux qui veulent continuer notre action commune, nous proposons de faire une gigantesque commission d’enquête sur les violations de la laïcité. Dans les communes, les départements, les régions, les administrations ; dressons ensemble l’inventaire des fonds publics détournés pour les religions et leurs œuvres.

Monsieur Sarkozy nous a donné rendez-vous dans six mois. A notre tour, nous lui donnons rendez-vous. Au moins de juin, les inventaires laïques convergeront vers les Etats généraux de la laïcité où nous informerons l’opinion publique de ce pays de l’état réel de la situation, des viols de la démocratie, des atteintes à la laïcité et des fonds détournés.

Et ensemble, nous déciderons de l’action commune à mener pour défendre, restaurer et promouvoir la laïcité de l’Ecole publique et de l’Etat. Alors ensemble, tous ensemble, nous allons continuer à nous battre. Et on n’a pas fini d’entendre dans ce pays, le vieux mot d’ordre des libres penseurs, combattants pour l’émancipation de l’Humanité :

"Ni dieu, ni maître ! A bas la Calotte ! Et vive la Sociale ! "

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