24 janvier 2006

 

DERNIERE .... URGENT .... DERNIERE .... URGENT ....


Déclaration des organisations étudiantes et lycéennes
et des organisations syndicales de salariés :
UNEF, UNL, CFDT, CFTC, CGT, CGT-FO, FSU, UNSA


Réunies le 24 janvier 2006, ces organisations ont confronté leurs analyses sur les dernières décisions gouvernementales relatives à l’emploi des jeunes, décisions annoncées brutalement au mépris de toute concertation.

Elles ont toutes confirmé leur opposition au projet de Contrat Première Embauche (suite du CNE).

La discrimination à l’encontre des jeunes, l’aggravation de la précarité pour tous les salariés qu’il entraîne, imposent une première action.

C’est pourquoi, elles appellent leurs structures locales
à des manifestations communes,

le 7 février 2006,

sur un seul mot d’ordre :

RETRAIT DU CPE !

L’ensemble des organisations présentes appelle toutes les organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens à renforcer par leur présence et leur appel cette journée de mobilisation et d’action.

Dès aujourd’hui et notamment, le 31 janvier, début de l’examen en première lecture du projet de CPE par l’Assemblée Nationale, les organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens mèneront des actions de sensibilisation pour réussir les manifestations du 7 février 2006.

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Edito de FOH en date du 25 janvier 2006

Indispensable riposte

L’annonce par le gouvernement de la mise en place du CPE (Contrat première embauche) pose deux problèmes de méthode et une question de fond.

Premier problème de méthode: comme pour le CNE annoncé en juin 2005, le gouvernement a procédé sans consultation des interlocuteurs sociaux. Nous n’avons été prévenus que deux heures avant.

C’est : je décide puis ils (les ministres) consultent. Mais on imagine mal un ministre remettre en cause ce que le premier d’entre eux a décidé. Nous l’avons vu avec le CNE.

Le gouvernement avait, par ailleurs, pris l’engagement d’évaluer le CNE avant d’y toucher d’une manière ou d’une autre.

Or personne n’a, aujourd’hui, une évaluation précise du CNE. Les chiffres annoncés (280 000) sont contestés car non fiables. Il s’agit notamment d’intentions d’embauches !

Aucune évaluation, en outre, des effets de substitution des CDI (ou CDD) vers le CNE. Difficile encore d’avoir des statistiques sur les entreprises de moins de dix salariés. Ce n’est pas un hasard si le gouvernement, lui-même, utilise comme référence une enquête Fiducial-IFOP menée auprès de trois cents entreprises.

Enfin, que se passe-t-il à l’issue de la période d’essai de deux ans pour celles et ceux qui n’auront pas été virés avant ?

Le CPE est un clone du CNE. Alors que ce dernier concerne tous les salariés pour les embauches dans les entreprises de moins de vingt salariés, le CPE concerne tous les moins de 26 ans quel que soit le niveau de qualification ou de diplôme et quelle que soit la taille de l’entreprise (de la TPE à la multinationale).

Au passage, l’argument gouvernemental principal évoqué au moment du CNE tombe à l’eau. On nous disait qu’il fallait lever un blocage psychologique chez les chefs de petites entreprises qui n’osaient pas embaucher durablement, n’étant pas sûrs du maintien de leur activité. Cette fois, toutes les entreprises sont concernées.

Surtout, comme pour le CNE, c’est la première fois qu’on peut licencier un salarié sans justifier le motif du licenciement, ce qui confère à l’employeur un droit arbitraire.
Imaginons la pression que peut subir, pendant la période d’essai de deux ans, un salarié.

S’il n’accepte pas ce que lui dit l’employeur, la porte est grande ouverte. On nous dit, par ailleurs, que la période d’essai de deux ans sera diminuée des périodes de stages et de CDD dans l’entreprise.

Mais si le jeune salarié a déjà eu un CDD, le CPE n’est plus une première embauche!

De fait, contrairement au discours sur la défense du «modèle social français», le gouvernement s’inspire du modèle anglo-saxon de dérégulation. Rappelons, par exemple, qu’au Royaume-Uni, compte tenu de l’opt out (système dérogatoire à la durée maximale européenne du travail), les candidats à l’embauche n’ont pas le choix: ils acceptent la dérogation ou ils vont voir ailleurs.

Ajoutons, enfin, que le Premier ministre a annoncé la «réforme» du contrat de travail, par exemple en faisant du CNE le contrat unique, ce que réclame déjà le patronat.

Qui plus est, toute embauche de jeune de moins de 26 ans permettra à l’entreprise une exonération totale de cotisations sociales! Que cela soit contradictoire avec l’annonce du président de la République sur la réforme de la cotisation patronale apparaît évident.

Ce CPE introduit une véritable discrimination sur l’âge. Avoir moins de 26 ans justifie un contrat de travail spécifique.

In fine, ce CPE n’est rien d’autre qu’un «contrat pour l’employeur» ou un «contrat précaire étudiants».

Cette semaine, au siège de Force Ouvrière, les confédérations syndicales et les organisations étudiantes se réuniront pour envisager une riposte. Celle-ci est indispensable.

Derrière le CNE et le CPE, c’est la nature du contrat de travail qui est en cause et derrière lui le Code du travail. La justification de l’existence de ce dernier est d’accorder des droits au salarié pour faire contrepoids au pouvoir de l’employeur. Dans l’entreprise, salarié et employeur ne sont pas en situation d’égalité, comme deux citoyens dans le Code civil.

Tous les salariés comme tous les chômeurs et jeunes à la recherche d’un emploi sont concernés.
Ensemble, revendiquons le retrait du CPE.

Jean-Claude Mailly

22 janvier 2006

 

NEWS FNAS-FO ... NEWS FNAS-FO ...NEWS FNAS-FO ...

Directive Bolkestein : Manifestation de la Confédération F-O
(14.02.06 / Strasbourg).

Le 14 février prochain aura lieu, à Strasbourg, une manifestation de l’ensemble des confédérations syndicales affiliées à la Confédération Européenne des Syndicats contre le projet de directive « Bolkestein » sur la libération des services.

La montée de la contestation publique de cette directive, conclue par le rejet majoritaire du projet de traité de Constitution pour l’Europe, n’a conduit qu’à ralentir l’examen de ce projet au niveau du Conseil comme du Parlement européen.

Le 15 février, se déroulera un vote en assemblée plénière du Parlement européen dans le cadre de la procédure régulière d’adoption des directives européennes. Ce vote portera sur le projet de directive amendé par la Commission marché intérieur du Parlement, laquelle y a réintroduit les SEIG (Services économiques d’intérêt général) et supprimé l’exclusion du champ d’application des secteurs de la protection sociale, de l’éducation, de la politique sociale, de l’eau, de l’électricité et de la distribution du gaz, des transports …

La Commission européenne prendra ensuite ou non en compte les amendements apportés par le Parlement avant de soumettre le texte au Conseil des ministres de l’Union européenne (UE). En cas d’accord favorable du Conseil des ministres sur le projet tel que voté au Parlement, la directive serait alors définitivement adoptée. Dans le cas contraire, la Commission aurait alors à soumettre un texte modifié aux deux organes (Parlement et Conseil) dans le cadre d’une seconde lecture.

Rappelons ici, que cette directive prône également le principe du pays d’origine (PPO), au nom duquel un salarié d’un pays membre de l’Union Européenne pourrait travailler dans un autre pays membre mais selon les conditions de son pays d’origine. D’où le risque de « dumping » social et fiscal.

Notre Fédération est particulièrement concernée par cette affaire. Par ailleurs, nous estimons qu’il ne suffit pas « d’adapter » ce projet de directive mais d’obtenir ni plus ni moins, que son retrait définitif. La position de FORCE OUVRIERE est claire et en pointe.

Pour parvenir à notre objectif, il est primordial que la délégation FO à Strasbourg (qui sera conduite par Jean-Claude Mailly) permette de faire le poids (objectif de 2.000 manifestants pour FO), afin de conforter notre position au sein de la CES et pour amener d’autres confédérations syndicales des différents pays de l’Union européenne à partager notre position.

Pour tous renseignements techniques (transport, horaires, etc…) nous vous demandons de vous rapprocher de vos UD respectives. Cependant, d’ores et déjà, il vous faut informer les instances et adhérent(es) de vos syndicats pour favoriser une mobilisation maximale. Pour ce faire, nos élus peuvent individuellement poser des heures de délégation et les SDAS organiser collectivement ce jour-là, mais avec convocations personnalisées, un conseil syndical ou un bureau.

A l’heure où, début décembre 2005, nous venons d’obtenir gain de cause devant la C.J.C.E pour le rejet des équivalences (chambres de veille), cette manifestation revêt une importance particulière, dans le sens où, les dispositions européennes prennent de l’importance dans le quotidien des salariés, même si ceux-ci n’en ont pas toujours conscience.

Je compte donc sur vous pour « booster » la délégation FO devant le parlement européen, avec vos banderoles SDAS et les appareils photos (pour le bulletin fédéral). Au 14 février, à Strasbourg !

Michel PAULINI
Secrétaire Général Fnas-FO

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INTERVENTION SUR L'EMPLOI DU PREMIER MINISTRE :

Autant Force Ouvrière n’a pas d’objections particulières sur la formation par alternance ou la sécurisation des stages, autant le contrat « Première Embauche » constitue une extension à toutes les entreprises du contrat nouvelles embauches (CNE) avec comme seule limite l’application aux moins de 26 ans.

Cela représente une discrimination par l’âge avec comme seuls aménagements, la prise en compte des périodes de stages ou CDD (auquel cas il ne s’agit plus d’une première embauche) et une augmentation de l’indemnisation.

Par ailleurs, la nouvelle extension des exonérations de cotisations sociales au profit des employeurs (320 millions d’euros) s’effectue au détriment des recettes de la protection sociale collective, tout en étant contradictoire avec l’intégration de la valeur ajoutée dans l’assiette patronale, voulue par M. Chirac.

Avec le CPE pour les jeunes, le CDD pour les seniors, le CNE pour les moins de 20 salariés, c’est le CDI qui est de plus en plus pris en tenaille, ce que confirme le Premier Ministre en annonçant un prochain débat sur le contrat de travail, voire sur le Code du travail.

Concernant les heures supplémentaires, qui ne sont jamais l’objet d’un volontariat, l’annonce gouvernementale pénalisera le financement de la protection sociale tout en répondant à des considérations politiques.

Pour Force Ouvrière, la question de l’emploi nécessite avant tout une activation de la croissance économique par une augmentation du pouvoir d’achat.

Enfin, Force Ouvrière s’interroge sur la volonté de sécuriser les ruptures de contrat de travail après l’arrêt de la cour de cassation concernant la sauvegarde de la compétitivité.

Force Ouvrière considère qu’il s’agit d’une porte ouverte à de nouveaux licenciements boursiers.

Paris, le 16 janvier 2006

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CONTRAT PREMIERE EMBAUCHE :

Une rencontre a eu lieu le 18 janvier avec le Président de l’UNEF.

Comme Force Ouvrière, l’UNEF s’oppose à la mise en place du « Contrat première embauche » qui s’appliquerait à tous les jeunes de moins de 26 ans, qui constitue un contrat précaire avec une période d’essai pouvant durer deux ans et qui permet à l’employeur de rompre, sans motif, le contrat de travail.

Pour Force Ouvrière comme pour l’UNEF, il faut pour exiger le retrait de ce CPE.

Dans cette perspective, la Confédération FO a donné son accord de principe pour que les discussions entre les syndicats étudiants et les Confédérations syndicales permettent d’arrêter les modalités de « manifestations publiques » probablement au début du mois de Février (ni le 31 janvier, ni le 2 février).

Bien Amicalement.

Jean Claude MAILLY
Secrétaire Général FO

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Contrat première embauche : les Français n’y croient pas.

Plus d'un Français sur deux considère que le "contrat première embauche" ne permettra pas de régler le problème du chômage des jeunes, révèle un sondage Ifop que le Journal du Dimanche a publié moins d'une semaine après la présentation par M. de Villepin de ce nouveau dispositif.

Selon cette étude réalisée les 19 et 20 janvier derniers, 53 % des sondés estiment que le CPE va accroître la précarité des jeunes, quand 43 % pensent qu'il fera reculer le chômage des jeunes.

Le CPE a mauvaise presse auprès des deux tiers environ des sympathisants de gauche (63%) mais il est plébiscité par les sondés se disant proches de l'UMP : 59% d'entre eux estiment qu'il peut faire reculer le chômage des jeunes.

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Les Français contre l'allongement de l'âge de la retraite.

77% des Français (donc au-delà des seuls salariés) considèrent comme une "mauvaise chose" l'éventualité du report à 67 ans de l'âge de la retraite, selon un sondage réalisé les 13 et 14 décembre 2005 et paru le lundi 2 janvier 2006 dans le Parisien Economie, supplément du quotidien.

A la question :
"En Grande-Bretagne, en Allemagne, en Espagne et en Italie, les gouvernements viennent de décider de repousser l'âge de la retraite à 67 ans. Pensez-vous que cela soit une bonne ou une mauvaise chose ?" :

77% des sondés répondent "une mauvaise chose" et 18% considèrent que c'est "une bonne chose".

Les femmes (79%) sont un peu plus nombreuses que les hommes (76%) à juger l'hypothèse d'un allongement de l'âge de la retraite comme une "mauvaise chose".

Les moins de 30 ans (84%) sont les plus hostiles à une telle mesure.
100% des électeurs de gauche y sont opposés, contre 58% des électeurs de droite.
44% des personnes interrogées déclarent souhaiter partir à la retraite "entre 56 ans et 60 ans",
30% "entre 50 et 55 ans" et 14% "entre 61 et 65".

Mais 35% d'entre eux pensent qu'ils seront contraints de partir à la retraite "entre 61 et 65 ans" alors que qu’à peu près autant (32%), pensent qu'ils le feront "entre 56 et 60 ans".

Les Salariés sont-ils enfin prêts à mettre leurs pensées et leurs actes, en réelle cohérence ? Car si l’on en croit le Medef et le gouvernement, nous allons devoir à nouveau nous battre collectivement, pour mettre en échec le recul (substantiel puisqu’on parle de passer à 67 ans) de l’âge minimum, pour pouvoir partir à la retraite.

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Le CAC 40 finit en sourdine une année en fanfare.

La bourse de Paris a terminé l’année 2005 en affichant (sans pudeur) un bilan très positif, car au final, l'indice clôture sur une progression annuelle de 23,4%.

Il signe ainsi (sans gêne) une troisième année consécutive de hausse et sa plus belle performance depuis celle de la folle année 1999.

Il retrouve également son niveau de l'été 2001, avant les terribles attentats du World Trade Center, à New York.

A Londres, l’indice Footsie a clôturé sur une majoration annuelle de 16,4% tandis qu'à Francfort, le Dax a clôturé sur une hausse annuelle de 27%.

Quant à nos Salaires, ils stagnent toujours. Quand on pense que les Thénardier qui nous gouvernent nous proposé, sans rire, + 0,25% pour tout 2006 (exactement : + 0,50% au 1er Juillet, soit pendant 6 mois). Le ridicule n’effraie plus.

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Ce qui a augmente depuis le 1er janvier 2006 :

ASSURANCE MALADIE :

Dès le 1er janvier, le forfait journalier hospitalier est passé de 14 à 15 euros (somme à la charge du patient ou de son assurance complémentaire santé).

Cette date marque aussi l'entrée en vigueur d'un forfait de 18 euros pour les actes médicaux lourds supérieurs à 91 euros.

Par ailleurs, les patients qui consulteront un médecin sans passer par leur "médecin traitant" subissent une baisse des remboursements (2 euros de moins dans le cas d'un généraliste et 2,5 euros de moins dans le cas d'un spécialiste).

Ces patients endureront aussi un dépassement d'honoraires par le médecin qu'ils consultent (sept euros maximum pour un médecin au tarif Sécu).

COMPLEMENTAIRES SANTE :

Les Mutuelles et assurances ont augmenté leurs tarifs pour répercuter la hausse du forfait hospitalier et du forfait de 18 euros pour les actes d'un montant supérieur à 91 euros.

RETRAITES :

A compter du 1er janvier, les cotisations pour la retraite ont été majorées de 0,2 point, hausse supportée à part égale par les employeurs et les quelque 15 millions de salariés du privé (+0,1% chacun).

ASSURANCE HABITATION :

Les primes en multi-risques habitation (MRH) ont augmenté après la hausse des sinistres (dégâts des eaux, vols, incendies) enregistrés en 2005. A titre d'exemple, la Maif a prévu une hausse de 5% en moyenne (pas d'indexation) et les AGF vont appliquer une majoration de 4,5% (y compris indice).

TRANSPORTS :

La SNCF vient d’augmenter le prix des billets 2ème classe jusqu’à 3 euros par trajet. Les transports collectifs régionaux devraient suivre d’ici peu.

EDG-GDF :

Gaz de France : une hausse de 12% est intervenue le 1er novembre dernier, compensée jusqu'à fin mars par une baisse de l'abonnement.

Avec quelles tocs-options allons-nous payer toutes ces augmentations ??

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Eux aussi, ils en ont profité !

Le prix de l'or a atteint le 13 janvier à Londres, son meilleur niveau depuis près de 26 ans, dopé par l'intérêt de plus en plus grand des investisseurs et spéculateurs sur fond de tensions géopolitiques, et imité par le platine.

Le métal a bondi de 18% en 2005 et il a pris près de 8% sur les deux premières semaines de l'année 2006.

Les facteurs qui ont dopé l'or depuis quelques mois restent toujours d'actualité. Les investisseurs et spéculateurs achètent des matières premières pour diversifier leurs placements, et considèrent le métal jaune comme un placement sûr, peu exposé au risque de dépréciation.

Parallèlement à ce record, le platine enregistrait un nouveau pic depuis mars 1980, en touchant les 1.035 dollars l'once, très près de son record historique de 1.047,50 dollars.

"Du point de vue des fondamentaux, le platine est le métal que nous préférons", ont expliqué les analystes de la banque Barclays Capital, qui attribuaient toutefois cette récente poussée à l'action des spéculateurs.

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Tant qu’on y est …

Les banquiers d'affaires et les courtiers de Wall Street ont engrangé en 2005 des bonus records, dépassant les niveaux exceptionnels atteints en 2000 grâce à une année faste en fusions-acquisitions, selon des données publiées par l'Etat de New York.

Les bonus perçus par le secteur de la finance de cet Etat se sont élevés à 21,5 milliards de dollars l'an passé, en hausse de 15,5% sur les 18,6 milliards de 2004 et loin devant les 19,5 milliards de 2000, indiquent des chiffres de l'administration des finances de l'Etat de New York.

Un banquier travaillant à Wall Street a ainsi touché en moyenne en 2005 un bonus record de 125.500 dollars.

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Réveillon en France : 425 véhicules brûlés malgré l'état d'urgence.

La Saint Sylvestre, fêtée cette année en France sous le régime de l'état d'urgence décrété pendant les émeutes de novembre, a été marquée par une dispersion et une augmentation sensible du nombre de véhicules incendiés, surtout en province.

Avec 425 véhicules brûlés sur la totalité du territoire (333 l'année précédente), le bilan définitif montre une hausse (27,6 %) des violences et incendies par rapport à l'an passé, en dépit de la présence de 25.000 policiers et gendarmes (21.000 l'an passé) et l'appui de plusieurs hélicoptères.

Le directeur général de la police nationale (DGPN) Michel Gaudin a souligné dimanche "la très, très grande dispersion" de ces incendies qui ont touché 267 communes (132 l'année précédente) dans 53 départements (41) et ont abouti à 362 interpellations (dont 169 à Paris).

Le département le plus touché reste la Seine-Saint-Denis, berceau des trois semaines de violences urbaines au cours desquelles 10.300 véhicules avaient été incendiés dans toute la France.

La nuit a été relativement calme dans ce département, où soixante véhicules ont été été incendiés (contre 75 l'an dernier), dont deux à Clichy-sous-Bois, et où les affrontements entre jeunes et forces de l'ordre ont été quasiment inexistants.

Nicolas Sarkozy a survolé dans un hélicoptère de la gendarmerie une partie de l'Essonne, où la nuit a été "calme" avec 15 feux de véhicules.

A Paris, les festivités à l'occasion du passage à l'an 2006 se sont accompagnées de heurts près de la Tour Eiffel, qui ont conduit 13 gendarmes mobiles à l’hôpital.

A part cela et des milliers d'autos calcinées en 2005, rien n'est à signaler au ministre de l'Intérieur. Mais on le remercie de bien s’occuper de nos voitures et de leurs conducteurs.

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Les jeunes ne sont plus transparents !

Une des deux ordonnances Villepin du 2 août 2005 sur l’emploi, a exclu les jeunes de moins de 26 ans du calcul des effectifs. Cette situation inacceptable a conduit FO à exercer deux recours auprès du Conseil d’Etat, l’un sur le fond, l’autre en référé pour obtenir la suspension de la mesure.

Sur le premier recours, le Conseil d’Etat a demandé à la Cour de justice des communautés européennes (CJCE) de se prononcer sur la conformité au droit communautaire de cette ordonnance.

Sur le second recours, le Conseil d’Etat a donné pleinement gain de cause à FO, reconnaissant l’existence d’un doute sérieux quant à la légalité de cette décision. Il a donc suspendu la mesure jusqu’à la prise de position du juge communautaire.

Or la CJCE vient de décider qu’il n’y avait pas lieu de statuer en urgence. Sachant que l’ordonnance aujourd’hui suspendue cessera, en tout état de cause, de produire effet le 31 décembre 2007, la suspension obtenue par FO prend un côté définitif.

C’est donc une victoire pour la Confédération Force Ouvrière qui a été la seule, il faut le rappeler, à exercer ce référé-suspension. Il s’agit d’une abrogation de fait pure et simple de cette mesure discriminatoire consistant à exclure de l’effectif les jeunes de 26 ans.

FO souligne que dans le même temps, le Conseil d’administration du BIT, réuni en novembre dernier, a jugé recevable la réclamation déposée par la CGT Force Ouvrière (25 août 2005) contre les ordonnances du 2 août 2005, et a renvoyé l’examen de l’ordonnance n°2005-892 sur l’exclusion des jeunes de moins de 26 ans des seuils des effectifs en matière de droit syndical au Comité de la liberté syndicale du BIT.

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Le chômage baisse, mais les créations d'emplois se font attendre.

L'année 2005, déclarée prioritaire par le gouvernement pour la lutte contre le chômage, s'est achevée sur l'annonce d'une baisse de 1,2% en novembre, soit 158.200 demandeurs d'emploi en moins depuis avril, avec un taux de chômage au sens du BIT à 9,6% de la population active.
Mais la baisse reste due en grande partie aux contrats aidés par l'Etat, et non à la création d'emplois dans le secteur marchand.

"Les chiffres parlent d’eux-mêmes", a commenté l'économiste Marc Touati: "Depuis mars, on dénombre environ 150.000 demandeurs d’emploi en moins, mais pas plus de 50.000 créations d’emplois nettes, c’est le grand écart entre une baisse massive du chômage et une faiblesse durable des créations d’emploi".

"Il faut s’y faire: les deux tiers de la baisse du chômage s’explique par des évolutions extra-économiques, en l’occurrence le papy boom, le traitement social du chômage, sans oublier les ajustements statistiques du nombre de chômeurs", a-t-il ajouté.

Il s'agit "d'une baisse statistique du chômage", a commenté le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly: "si on veut taper dur sur le chômage, il faut que cela se traduise par des créations d'emploi".

Pour FO, au delà des insuffisances de l’analyse des chiffres mensuels, se dégagent trois tendances dans l’évolution du chômage :

- un contrôle renforcé de l’ANPE aboutissant à une augmentation des radiations pour absence au contrôle (+ 15%/an). Lié en partie aux convocations plus fréquentes, notamment des jeunes depuis l'été, le nombre des sorties de l'ANPE pour "absences au contrôle" a atteint 167.943 en novembre, en hausse de 15,7% sur un an. Avec les radiations (33.122), ces absences représentent la moitié des motifs de sorties de l'ANPE. 24,1% sont dues aux reprises d'emploi déclarées et 10,1% aux entrées en stage;

- un effet démographique généré par le départ anticipé en retraite des salariés ayant effectué des carrières longues (+ 150 000 en 2005) ;

- le résultat de la politique des emplois aidés du plan de cohésion sociale, notamment par la conclusion des CA (contrat d’avenir) et des CAE (contrats d’accompagnement vers l’emploi).

Au total, FO continue de souligner l’insuffisance de croissance pour développer l’emploi dans le secteur marchand. La nécessité de soutenir l’activité par le pouvoir d’achat, et donc de provoquer de vraies négociations salariales, demeure.

Pour la Cfdt, « la baisse du chômage, c'est bien », a déclaré Rémi Jouan. Ah, Bon ?

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Trimez, vieux salariés.

Le gouvernement a présenté le 17 janvier, aux partenaires sociaux son plan « en faveur » de l'emploi des seniors, au premier rang duquel figure la création d'un CDD réservé aux plus de 57 ans.

Le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher, a présenté au groupe de travail réuni pour la seconde fois, une trentaine de mesures, dont la « plus innovante » est la création d'un CDD de 18 mois renouvelable une fois pour les plus de 57 ans, reprenant ce faisant, une des mesures prévue par l'accord interprofessionnel du 13 octobre 2005.

Le ministre a confirmé que la contribution Delalande -- taxe payée par les entreprises qui licencient un employé de plus de 50 ans --serait progressivement supprimée, à l'horizon 2010.

Pour encourager le maintien des seniors dans l'emploi, le plan prévoit notamment une "meilleure gestion des ressources humaines tout au long de la vie" et favorise la formation professionnelle et prévoit notamment de consacrer aux seniors 20.000 CIE (Contrats initiative emploi) sur les 50.000 prévus en 2006.

Enfin, un volet concerne les mesures d'encouragement à la poursuite du travail après la retraite, pour l'essentiel annoncées dès lundi par le Premier ministre : élargissement des possibilités du cumul emploi-retraite et renforcement du caractère incitatif du dispositif de surcote des pensions.

Il aurait suffit de nous dire que, pour l’essentiel, le plan consacrerait la précarisation des salariés âgés, pour que nous sachions tout de suite à quoi nous en tenir.

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De (vraies) infos singulières en 2005 :

Tony Blair, parce qu'il le vaut bien.
Le secret de l'éternelle bonne mine du Premier ministre britannique est officiellement levé: il dépense presque deux fois plus d'argent en maquillage que la moyenne des femmes britanniques.

Les services du chef du gouvernement répondant par écrit à une question parlementaire, ont indiqué que M. Blair avait dépensé plus de 1.800 livres (2.600 euros) en produits et soins de beauté ces six dernières années.

Par comparaison, les femmes britanniques y consacrent 195 livres par an.

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Un médecin de l'hôpital universitaire de Shiga (centre du Japon) a frappé à coup de poing un patient opéré sous anesthésie locale, qui le suppliait d'interrompre l'intervention.

Le malade s'est soudainement agité, hurlant pour que l'opération cesse. Le praticien a réagi en lui assénant un violent coup de poing à la tête, lui intimant de ne pas bouger et "de la fermer".

L'opération a finalement été interrompue. La direction de l'établissement et le médecin lui présentèrent de plates excuses, le patient ayant eu besoin de cinq jours de convalescence pour guérir du coup reçu.

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Un entrepreneur des pompes funèbres australien propose actuellement à ses clients un corbillard équipé d'un bar, pour davantage de convivialité sur le chemin du cimetière.

La société met en service un véhicule équipé d'un mini-bar et d'un lecteur de DVD, aménagé pour dix personnes et un cercueil.

Le directeur de la société a toutefois reconnu que ce service ne conviendrait pas à toutes les familles, estimant que certaines communautés pourraient être séduites.

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En Jordanie, une idylle naissante sur l'Internet a tourné au vinaigre après que les deux protagonistes eurent découvert, au premier rendez-vous, qu'ils étaient déjà mariés... l'un à l'autre.

Séparés en raison d'incompatibilité d'humeur, tous deux cherchaient l'âme sœur sur le web, sous couvert de pseudonymes. S'étant chacun cyber-épris de l'autre, une rencontre s'imposa dans un endroit public, et là se retrouvèrent horrifiés.

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Dans une intervention à la chambre des Communes, le vice-Premier ministre britannique a reconnu devant les députés ne pas avoir payé d'impôts locaux sur sa résidence officielle londonienne depuis 1997. Les 3.850 livres (5.600 euros) dues au titre de son appartement londonien d'Admiral House avaient été versées par le contribuable.

Le ministre a précisé qu'il a remboursé cette somme de sa poche. M. Prescott, dont l'une des fonctions est justement de gérer la "Council tax", l'impôt local payé par les Britanniques, devra désormais payer des impôts locaux pour trois de ses quatre résidences, à savoir une maison dans sa circonscription de Hull (nord de l'Angleterre) et ses deux appartements londoniens.

La légèreté du vice-premier ministre contraste singulièrement avec la rigueur de la justice britannique appliquée en septembre 2005, à Sylvia Hardy, 73 ans, une retraitée d'Exeter, dans le sud-ouest de l'Angleterre, qui avait ainsi été condamnée à une peine de sept jours de prison ferme pour ne pas avoir versé 53,71 livres (78,59 euros) d'arriérés. Elle avait été libérée au bout de deux jours, suite à une vaste campagne en sa faveur.

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Une sœur bénédictine polonaise coupable d'accidents de voiture en état d'ivresse a fini par dénoncer le policier qui lui extorquait des pots-de-vin contre la promesse de dissimuler ses excès au volant qui ont généré deux accidents, chaque fois avec quelques 3 grammes d'alcool dans son (saint ?) sang.

En 2004, au volant d'un tracteur remorquant un chasse neige elle a percuté une voiture garée à l'entrée de son couvent à Krzeszow (sud-ouest). Un an plus tard, sa voiture s'est retrouvée dans le fossé, la sœur roulant à grande vitesse.

Le policier de 35 ans, qui s'arrangeait pour lui apporter en personne les convocations au tribunal lesquelles normalement, devaient lui être envoyées par lettres recommandées, moyennant la somme de 3.000 zlotys (790 EUR), a été accusé de corruption, crime passible de 6 mois à 8 ans de prison ferme.

L'enfermement derrière les barreaux n'est pas loin.

« On » n’a pas dû leur donner les bonnes prières …

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