06 juillet 2006

 

Déclaration de Force Ouvrière lors de la CCN 66

Paris, le 26 juin 2006 :

† Le 23 mai 2006, les négociations sur la refonte des classifications dans la CCN 66 ont redémarré.

† FO a, depuis de longs mois, demandé aux employeurs le retrait définitif de leur projet, estimant qu’il ne s’agissait pas d’un projet de rénovation, mais de la démolition de la CCN, telle qu’elle est construite aujourd’hui.

† Le 23 novembre 2005, dans une déclaration commune avec la CFTC et la CGT, nous avons analysé le projet de la sorte :

« Les fiches métiers élaborées, font référence à des fonctions au détriment des qualifications.
Ces définitions permettent une individualisation de la rémunération et une mise en concurrence des salariés. Les Fédérations CGT-Santé et de l’Action Sociale, CFTC et FO ne peuvent souscrire à un projet qui ferait un recrutement de personnels « en niveau » de qualification, plutôt que de faire référence à des « emplois qualifiés spécifiques du secteur ».

Soyons clairs.

Dans un article de presse, Actualités Sociales Hebdomadaires du 2 juin 2006, annonçant le démarrage des négociations (il faudrait dire : redémarrage), la CGT, par la voix de Jean-Claude Minisimi, précise : « Notre déclaration commune avec la CFTC et la FNAS-FO sur notre volonté de définir les métiers par la qualification et non par la fonction est toujours d’actualité ».

Or, dans un tract édité le 10 mai 2006, la CGT écrit qu’elle ne reconnaît que les métiers référenciés par la Commission paritaire consultative du Travail social et de l’intervention sociale auprès du ministère, mais revendique pour la négociation des critères classants qui reprennent la philosophie concernant l’avenant 265 : c’est le niveau de formation et de qualification, disent-ils, qui doit constituer la « clé d’entrée » de cette négociation.


Puis de préciser : le niveau de responsabilité, le degré d’initiative, l’expérience professionnelle, voire la pénibilité de certains emplois, sont constitutifs du niveau de qualification et doivent également être pris en compte.

Eh bien oui, soyons clairs.
Pour Force Ouvrière, appuyer une CCN et ses grilles de salaire sur les qualifications, signifie la référence unique et indispensable à des diplômes nationaux reconnus par tout le secteur, et là où il n’y a pas de diplômes nationaux, c’est la mise en place de ceux-ci qu’il est nécessaire d’instaurer.

Cela signifie la défense et la promotion des formations qualifiantes par la formation initiale et aussi par la formation continue.

Cela signifie la défense et la promotion des centres de formations spécifiques du secteur.
Tout cet édifice est moderne et a fait ses preuves, contrairement à ce que beaucoup affirment.

Pour Force Ouvrière, introduire, de quelque façon que ce soit dans la CCN les grilles de rémunérations, des critères classants, amènerait uniquement, dans les faits, à dévaluer les qualifications, à individualiser et à faire baisser les salaires. Nous avons des exemples dans d’autres CCN.

Pour nous, le niveau de responsabilité, le degré d’initiative, l’expérience professionnelle, ne sont pas constitutifs du niveau de qualification.

Ces précisions, nous semble-t-il, sont nécessaire pour que les salariés concernés par cette négociation puissent mieux situer les enjeux réels et que chacun prenne ses responsabilités.

Pour finir, nous posons une question aux syndicats d’employeurs :

« Concernant la participation éventuelle de Sud-santé sociaux à la table des négociations, vous avez rencontré cette fédération le 15 juin. En tant qu'interlocuteurs syndicaux, signataires de la CCNT de 1966 et membres de la Commission paritaire nationale, nous vous demandons d'exposer vos positions et intentions précises, quant à la participation de la Fédération Sud aux négociations. »


La délégation Force Ouvrière à la négociation paritaire de la CCN 1966.





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